... sans suite

AVERTISSEMENT

Nous savons depuis Amadou Hampaté Bâ, qu’il n’y a pas de petite querelle, ni de petit incendie.

C’est l’histoire de deux lézards qui se disputent une mouche au dessus d’une lampe à huile à côté du lit moustiquaire de la grand-mère qui dort.
Quand le gardien de la demeure, qui ne peut quitter son poste tout en assumant son rôle préventif, demande à ses confrères d’aller gérer cette petite querelle, tout le monde se moque de lui. Résultat des courses, les deux lézards tombent sur la lampe à huile et mettent le feu au lit moustiquaire de la grand-mère qui meurt.
A l’exception du gardien, tous les confrères moqueurs vont périr dans cet incendie.

Sans vouloir paraître moraliste, le jeu dangereux des sentiments dévoilés, peut enflammer, détruire ou comme je l’espère, créer une relation nouvelle. Avec ce recueil de pensées qui me présente avec tout ce que vous m’inspirer, je m’inquiète de me rendre coupable d’une réaction indésirable.
On dit de moi que j’écris bien et je souhaite simplement, au travers de mes textes, vous procurer un plaisir de lecture, uniquement pour vous montrer à quel point j’apprécie vos sourires.

Si je continue à écouter le sage Amadou Hampaté Bâ. J’avale mon clavier, mon ordinateur, mes papiers, mon bureau, les chaises et tout le mobilier qui va avec, afin de disparaître et devenir complètement difforme et méconnaissable comme le berger bossu-bossu des nouveaux contes Peuls de la savane.
C’est un cavalier solitaire qui après avoir avalé son troupeau se transforme en bossu pour continuer à voir sa sœur, sans la déranger.

De votre côté je vous invite à faire disparaître ce livret. Légèrement nous pouvons pour arriver aux conclusions de l’inspecteur gadget qui classe l’affaire sans suite… afin que nous gardions  le sourire, comme si j’étais un enfant qui ne pense qu’à dire des bêtises !

Pour attirer un peu plus votre attention…
Oups !
Je vous souhaite une bonne lecture.

Juin.2007

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à V...,
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Pour un vouvoiement de circonstance...

Au bal des pensées muettes,
La pudeur fait la fête.

Tourbillon... Neige et blanc d’œuf :
Un peu de sel pas trop d’épice,
Juste un p’tit truc.
L’intuition suggère,
L’imagination spécule,
Et l’illusion persiste…

Une pensée à l’esprit m’inspire le sourire.
Car dans cette histoire silencieuse,
Le désir ne quitte pas sa place.
Curiosité....

26.01.2007
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Bien être,

Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,                       Oh !…,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais …,
…/… Si j’étais poète ... Vous seriez une muse !

Si j’étais chanteur …, une mélodie
Si j’étais …,
Si j’étais pâtissier…  Vous seriez une gourmandise,
Si j’étais artiste… Une fantaisie,
Si j’étais …,
Si j’étais peintre… Vous seriez une vanité.
Si j’étais …,
Mais si j’étais gendarme, vous seriez innocente,
Ah ! Si j’étais …
Si j’étais  cambrioleur … vous seriez une vitrine,
Si j’étais  un menteur … une illusion,
Si j’étais …,
Si j’étais amoureux … vous seriez la plus belle !
Si j’étais votre mari… Vous seriez  ma femme.
Si j’étais …,
Si j’étais …,
Si j’étais architecte, vous seriez…
Si j’étais …,

25.05.2007
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Discret 
C’est l’attraction peu visible, d’une pleine lune persistante. 
28.05.2007
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La pieuvre

Une éponge dans chaque main !
Les tentacules des tentations
Récurent la conscience...  jusqu'à l’usure.
De la complaisance pour les états d’urgence
A la retenue d’une passion irrecevable,
La raison trouvera matière
A couper la tête...
Et ne laisser que les pattes.
Pour ne pas ressentir,
Les vertiges d’un bord glissant,
Résistance.

Le Danger n’est rien face à ta beauté...
Femme, nature surestimée, sais-tu pourquoi :
La banalité des mots échangés,
Cherche l’ultime repos d’un rapprochement ?

11.03.2007
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Valeur d’échange

L’inventeur de l’inventaire,
Est un collectionneur.
Ses biens meubles appartiennent aux sentiments ;
Un sourire, une lueur, une odeur,
Un frisson électrique, …

Il remplit ses caisses jusqu'à demain,
Pour en rendre autant.

31.05.2007
« …/… L’invisible est réel, les âmes ont leur monde. »
Alfred de Vigny, 1797-1863

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Mots de passe

Dans mes rêves capuchons, de poupée chiffon,
Mon allure prend ta silhouette,
Forme parfaite de ton corps à corps
Où tu cultives naturellement l’absence,
Inattendue…
Je suis un germe d’encombrement orgueilleux.
Une pousse verdoyante, sortie de terre.
Car j’ai l’idée, avec les mots,
D’aller sur les chemins imprévisibles,
De l’objectif illusoire.

Atteindre les frontières de ton mont narcissique.
Je veux .../... T’aimer à la folie.

26.03.2007
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Consciencieux 
 
Dérobant au grés des sourires,
Une multitude de  trésors
Le brigand rêveur,
… Ce pickpocket des sentiments 
Accroche son butin,
Dans le parc arboré,
De l’œil de sa voisine.
Champ de vocables, cultivé par amour.
C’est un jardin secret, 
Qui doit le rester…
 
28.05.2007
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Les cheveux fauves

O vous qui apparaissez sous les charmes d’une lionne.
Il faut être fou pour se sentir gazelle en ces lieux,
Trop fier pour s’imaginer être la proie.
Et  bien incohérent de le vouloir quand même !
Envoûté par un désir sacrificiel
D’être dévoré…
Pour nourrir les consciences.

Je flânerais dans vos parages,
Je cultiverais l’insouciance en me racontant la menace,
Pour un contact, unique !
Je m’offrirais sans lendemain.

Mes derniers gestes seront :
Des caresses folles et affolées sur votre corps,
Une langue gourmande, compulsive… et délicieuse,
Je lècherais ton ventre, je mordrais tes seins,
…/… Je m’interdirais toute tendresse.
Je lutterais de tous mes possibles pour t’entendre crier,
Je vous repousserais sans cesse…
Chevelure en feu,
Dans mes ultimes sursauts…
Je jouirais de ma mort,
Dans un silence profond, pour que tu m’oublies,
Sans  bruit, …
Fier, d’avoir accompli les ébats courageux,
Du combat,
Qui unit la lionne et sa proie.

11.05.2007
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Chat-zèbre, le bâtard

O rage stérile,
Tu n’apportes ni  la pluie, ni le beau temps
Tu transformes mes pensées
 En buée froide sur l’escalier.

Cupidon-coupable,
Que justice soit faite !

10.05.2007
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Retenue  
Le pare vapeur de mes humeurs gonfle le silence sans éclater la chambre. 
31.05.2007 
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Préhistoire 
 
Sur les traces des mots fossiles,
L’aventurier sentimental
S’enfonce dans la jungle verbale,
Il cherche,
Le sex-hibou peint par Magritte.
Mais le temple n’a jamais existé…
Il n’y a pas eût de fumée,
 Que du feu... des mots.
Alors il reste là, 
En rêve. 
 
29.05.2007
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Nature

Température sous couverture et nudité ondoyante,
Avant le beau milieu de la nuit,
L’esprit sage, c’est endormi...,
Dans le silence d’une émotion latente.
Une apparition émerveille.

Présence sur le mont Pubien, d’une Vénus consentante.
Ah !
La combinaison insolite de caresses savantes,
Déroule une plénitude aimante,
Oui !
Tentation timide d’un geste plus onctueux...
Le creux des cuisses qui s’y entend...
Connaît de son phare, le bouton passeur,
Et de sa chair, l’humide chaleur de l’équateur.
(Ligne géographique, inventée et abstraite),
Qui remonte le long du corps avant d’en faire le  tour.
.../... Satellite du plaisir,
Ou lunaison d’un instant, que Chronos ne saurait définir.
L’extrémité d’un corps déterminé joue dans le corps averti,
C’est le phénomène unique, d’une rythmique partagée

Le corps encore et encore...
Terrain de jeux pour l’esprit qui le vit, le ressent, ou l’interdit,
C’est la béatitude à son apogée.
Le moment imminent, d’une métaphore impossible.
Le dos, les seins, la bouche…, les anches sur les tempes.
Délices de fesses en catimini,
Sourire au coin des lèvres.

08.02.2007
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L’inspecteur gadget,

Se rend sur les lieux,
Prend sa loupe PNL* et mène son enquête.

Analyse :
A ce jour, nous n’avons retrouvé qu’un recueil de textes inscrit sous le titre : Chemins de traverses.
Ne représentant aucun intérêt marchand, il nous est difficile d’établir un lien connexe entre le mobile et le coupable.
Nous ignorons toujours le contenu des merveilleux échanges qui se sont déroulés tout au long de l’année. Les passeurs utilisaient le langage du sourire pour livrer leurs informations secrètes.
Il semblerait que l’un des suspects arrivait à transformer le sourire en chef d’œuvre pour le compte d’un collectionneur. Néanmoins, aucun réseau de recéleur n’a été découvert.
Autre fait troublant, c’est l’absence de victime.
Le mobile apparent de la séduction est inconnu.
Le seul coupable dans ce dossier est  à lui seul un phénomène inaliénable.
La rêverie à laquelle nous faisons référence est hors d’attente de toute condamnation.
Nous ne pouvons mettre la liberté en prison !


Conclusion du rapport :

Affaire classée – Sans suite…
02.06.2007

* PNL : Psychologie-Neuro-Linguistique
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Avec toute mon attention :

Je te mordrais 7 fois la langue, avant que tu parles !



« Monsieur Palomar a pris l’habitude de se mordre trois fois la langue avant d’affirmer quoique ce soit.
 En effet même le silence peut-être considéré comme un discours…/… mais le sens de ce discours-silence réside dans ses interruptions, c'est-à-dire en ce que l’on dit et qui donne du sens à ce que l’on tait. » *

* Se mordre la langue in PALOMAR, Italo CALVINO 




Essai:
L'exaltation est nom féminin qui définie une vive stimulation de l'esprit...
Votre charme photogénique est une chance... 
Et si cette lecture produit un sourire, pensez-vous le garder ?